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Un groupe de supporters du stade de Tourbillon qui faisait des combats en forêt a été noyauté par des néonazis.
Eric Felley
Voilà une photo qui interpelle. Diffusée sur les réseaux sociaux, elle aurait été prise au début septembre en Valais ou dans le canton de Berne, probablement lors d’un rendez-vous pour un combat en forêt. Selon l’enquête menée par «Le Nouvelliste», le «groupe forêt», lié aux supporters du Gradin Nord du stade de Tourbillon, aurait été noyauté par un Bas Valaisan affilié à divers mouvements néonazis. Cette photo montre le nouveau groupe nommé Swastiklan Wallis.
Certains supporters de football pratiquent des combats en forêt où ils défendent les couleurs de leurs équipes. «Ce sont des personnes qui aiment se battre et qui envisagent ces confrontations comme un loisir», explique un connaisseur de ce milieu, ajoutant qu’ils ne sont pas dangereux, qu’ils se battent entre eux et puis «boivent une bière après».
Changement d’ambiance
Mais, l’arrivée du Bas Valaisan, 29 ans, coach sportif, ancien membre du groupe suprémaciste blanc Hammerskin Romandie, a changé l’ambiance du «groupe forêt». Il a invité ses propres amis pour fonder finalement le SK Wallis. Certains ont quitté le groupe en constatant la dérive néonazie des nouveaux membres, qui ne s’intéressent guère au football. «Ces gars sont dangereux, témoignent un supporter, et pratiquent les sports de combat à haut niveau».
Sur la photo, «Le Nouvelliste» a identifié des hommes de la région de Martigny et du Chablais, ainsi qu’un Haut-Valaisan et «deux combattants ultranationalistes français». Enfin, y figure un dénommé Joseph, 1,93 m pour 115 kilos, propriétaire d’un fitness dans le canton de Vaud, qui se serait rendu en Suède dans un «fightclub underground» pour affronter un Polonais de la même stature «à mains nues dans une cage». Et il aurait gagné.